BIR-HACHEIM - L'ATTAQUE DES CHARS ITALIEN DU 27 MAI
Début février 1942,
après un début d'offensive foudroyant de l'AfricaKorps de Rommel
une pause logistique doit être réalisée
avant que ce dernier ne relance son attaque
en direction du CAIRE.
Les britanniques de la 8ème armée en profitent
pour parfaire la ligne de défense de GAZALA
où ils se sont enterrés pour recevoir le choc.
Parmi eux,
à l'extrême sud du dispositif allié se trouvent
une petite brigade de français libres.
A BIR-HACHEIM où ils se sont retranchés,
les français du Gal KOENIG vont rapidement faire sentir
qu'ils sont une véritable épine dans le pied de ROMMEL
qui ordonnera de les réduire sur place.
Utilisant tout ses moyens en artillerie,
chars,
infanterie
et aviation,
il lui faudra 11 jours pour régler ce problème
sans parvenir toutefois
à détruire les français qui vont s'échapper en force de ce camp retranché.
Il leur avait été ordonné de tenir 3 jours
et ils ont tenus 3 fois plus avec peu de moyens
mais la ruse en plus!
Grâce à eux,
les britanniques qui eurent du mal à contenir
l'AK et les italiens
parvinrent à se rétablir et préparer la fameuse bataille d'EL ALAMEIN
qui fût le tournant de la guerre pour les alliés.
N'oublions pas le sacrifice des français libres de BIR HAKEIM!
ROMMEL venait de relancer son offensive en faisant le choix
de contourner le dispositif britannique par le sud
tout en affrontant par diversion les lignes alliés de face.
Depuis leur position à BIR-HACHEIM,
les français libres lançaient de nombreuses JOCK COLUMN
avec des véhicules légers pour attaquer
les arrières et la logistique de l'ennemi.
Très efficaces,
ils posaient un sérieux problème à ROMMEL
qui n'eut d'autre choix que de réduire ce nid de vipères.
Il ordonna donc aux italiens de contourner la position
pour l'attaquer le 27 mai 1942 matin à compter de 9h00.
Cela devait prendre 15 minutes.
Le Gal KOENIG,
fort de son expérience de la grande guerre
avait ordonné à ses hommes de s'enterrer sur cette vaste zone rocheuse.
Ces derniers,
devant la rudesse de la tâche,
n'y mirent pas une grande volonté au départ.
Mais "le vieux lapin" surnom du général savait que le fantassin dans son trou
est le maitre des lieux du moment
qu'il a les moyens en vivres
et munitions pour le tenir.
Les hommes de la DFL allaient vite comprendre qu'ils n'avaient pas travaillés
pour rien sous le déluge de fer
et de feu qui allait s'abattre sur eux!
Ainsi,
par l'est du dispositif,
les italiens du 132ème régiment de la 2ème Brigade de char de la division ARIETE,
montés sur leur M13 se présentent en ligne
après avoir brusquement fait volte face.
Face à eux,
se trouvent Le BIM (bataillon d'infanterie de marine du CNE AMIEL)
et le bataillon de marche n°2 ;
le 2°BLE (bataillon de légion étrangère servant des canon de 75 anti-char notamment - CNE BABONNEAU) ;
la 5°CIE de légion du CNE MOREL avec ses canons de 47 et de 25mm.
Ils seront renforcés plus tard par la 9°CIE du 3°BLE du CNE MESSMER
et appuyés par les 75mm du 1°RA.
Traversant le marais de mines posés par la DFL
tout autour de BIR-HACHEIM,
les italiens se rapprochent dangereusement.
Au départ,
ils sont pris pour des britanniques
dont aucune nouvelle n'est disponible depuis le début de l'offensive.
Cependant,
la silhouette spécifique des M13
ne laissera pas le doute persister longtemps.
Le combat s'engage donc à moins de 1000 mètres
dès que les premiers chars sautent sur les mines.
Assez rapidement c'est un déluge de feu de 47mm
qui s'abat sur les positions du BIM et du BLE.
Les pièces de la DFL ont été modifiées pour être les plus basses possibles.
C'est notamment le cas des pièces de 75mm transformées en véritables pièces anti-char.
Bien camouflées au raz du sol ces canons sont difficilement
repérables de la part des italiens
qui maintiennent néanmoins un feu nourri!
Un tir de barrage est demandé aux pièces du 1°RA
afin de dissocier les chars
et briser cette attaque.
Quelques M13 en feront rapidement les frais!
Cependant,
les italiens poursuivent leur avance
et se rapprochent dangereusement de la limite du périmètre défensif.
Les français libres se préparent à les affronter en combat rapproché
avec des grenades à fusil,
des "stick-bomb"
et des fusils anti-char!
Les fusils et mitrailleuses se cantonnant
à obliger les italiens à rester en tourelle.
Les autres pièces anti-char continent à prélever
minutes après minutes
des M13 à l'adversaire.
Les italiens sont désormais à moins de 100 mètres du périmètre
et il leur est plus aisé de toucher les pièces montées
comme les CONNUS GUN !
CONNUS -GUN :
Canon de 75mm surbaissé monté sur le châssis d'un camion britannique
ou sur un camion pris aux allemands.
15 minutes après le début de l'attaque,
les italiens sont toujours aux limites du périmètre.
la chaleur monte
et la poussière permet
de moins en moins aux combattants
de se voir!
Campés dans leurs trous de combat,
les français libres résistent.
Les pièces anti-char attendent le bon moment
où l'un de ces chars va se présenter de flanc
pour le frapper à mort!
Cependant,
le nombre de chars que possèdent les italiens
leur permet de poursuivre
et de maintenir la pression.
Les pertes sont importantes du coté italien.
La DFL subit elle aussi quelques pertes dans l'attaque.
Le combat est acharné!
Le volume de mines autour du périmètre défensif est plus dense.
Il permet d'occasionner des pertes supplémentaires aux italiens.
Les fusils anti-char se rendent efficaces
et immobilisent eux aussi à minima les chars qui se présentent.
Désormais le combat vire au combat rapproché .
Les hommes de la DFL visent les fentes des chars
afin d'atteindre les équipages qui de leur coté
visent les trous de combat avec l'armement de bord.
Tout cela au milieu de la poussière
et de la fumée des incendies
de plus en plus nombreux.
La Compagnie MESSMER vient en renfort des élément au contact
pour éviter que le secteur ne soit percé.
Le LCL PRESTISSIMONE qui commande les italiens
est touché gravement à son tour dans son char.
C'est le 4ème qu'il utilise depuis le début de cette attaque.
Fait prisonnier,
cet officier décoré de la croix de guerre 14-18 française
avouera qu'il était contre la guerre contre la France.
Dès le soir,
bien que prisonnier des français,
il jouera, en pyjama,
à la belotte avec les officiers du camp retranché .
Quelques M 13 sont parvenus à entrer dans le périmètre.
Une issue néfaste semble proche pour les français.
L'un des officiers de légion,
devant le péril,
décide de brûler le fanion qu'il venait juste de recevoir
pour éviter qu'il ne tombe aux mains de l'ennemi.
Cependant,
le nombre des M13 à fondu sous le soleil de BIR-HACHEIM
et les hommes de la DFL sont encore nombreux dans ce secteur
à faire le coup de feu depuis leur trous.
Ils attendent le bon moment pour monter à l'assaut des blindés
et les détruire en les faisant sauter avec les "Stick-Bomb",
en incendiant les moteurs
ou en tuant l'équipage
par les épiscopes.
Finalement ce fût un vrai carnage pour le 132°RGT italien
qui perdit la grande majorité de ses chars
sans parvenir à percer
vers le centre du dispositif de BIR-HACKEIM.
Ce qui devait prendre 15 minutes dura
au moins deux heures sans parvenir à l'objectif fixé.
Sans leur chef,
le reste des blindés firent demi-tour pour
aller rendre compte à l'état-major de l'axe
que le dispositif français serait bien plus difficile à réduire que prévu initialement.
Quelques jours plus tard,
c'est les unités de l'AfrikaKorps qui essayeront
elles aussi sans succès de percer
et réduire le camp retranché de BIR-HACKEIM.
Le volume d'obus et de bombes utilisé par les allemands
fut au moins aussi important que
pour réduire toute la poche de DUNKERQUE.
Un véritable déluge pour un secteur si restreint!
Voici ci-dessous , l'envers du décors!
Vous trouverez des éléments de décors,
à peindre,
disponibles à la vente en suivant ses liens :
https://neveu.blog4ever.com/retranchements-tranchees-et-positions-d-artillerie-ww1-et-2
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